« Peacocks aren't related, despite their name, to peas or cocks. »
Une ville aussi énorme que Chicago était presque un organisme vivant à elle-seule, évoluant et changeant avec le temps et ses habitants, en bien ou en mal. Clarence se demandait parfois pourquoi il exerçait un métier qui consistait globalement à empêcher les gens de commettre les crimes qui étaient pourtant la matière première de son travail. Autant scier la branche sur laquelle on est assis. Heureusement pour la santé mentale de Clarence, il ne se posait cette question que lorsqu’il était passablement bourré ou qu’il avait mis la main sur une herbe particulièrement bonne. La plupart du temps, Clarence Evans était un jeune homme ravi de faire le travail qu’il faisait. Le monde serait un endroit bien triste si tout le monde devait détester son job.
Le laboratoire allait lui manquer aujourd’hui, ou du moins ce matin-là. Comme ça lui arrivait de plus en plus souvent de par ses « jolis traits » selon son supérieur, Clarence était de sortie au tribunal. Dans le cadre d’un meurtre vaguement maquillé en accident, son labo avait permis de mettre en évidence un certain nombre d’incohérences à propos de la toxicologie de la victime. C’était toujours plus impressionnant quand c’était un véritable scientifique qui expliquait au jury de quoi il retournait, quand bien même il était connu que les rats de labo n’étaient pas fatalement socialement approprié. À cet égard, Clarence était un cliché vivant.
Souriant, extraverti, saluant avec politesse les gens qu’il croisait dans les couloirs du tribunal, Clarence aurait pu passer pour un homme tout à fait sérieux et correct… si ce n’était son extravagant costume orange qu’il portait par-dessus une chemise turquoise et une cravate marron. C’était le genre de tenues qu’il affectionnait pour se rendre à la barre, et certains de ses collègues le soupçonnaient même de louer ses costumes pour mieux se renouveler. Le pire dans tout ça, c’est que son allure élancée et athlétique alliée à la coupe cintrée et près du corps du costume lui donnait une véritable classe. La classe d’un mec un peu déjanté, ce qu’il était.
— Bonjour Mr. Stanford, en forme ?
Le procureur était reconnaissable entre mille, davantage par sa démarche ou sa manière de se tenir que pour ses vêtements. Tout le contraire de Clarence, qui avait sûrement un truc à compenser.
(c) DΛNDELION
Elias A. Standford
Messages : 181 Date d'inscription : 01/04/2016 Job : procureur de Chicago. Côté coeur : marié à Jonathan Coyle.
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Sujet: Re: Cour...Toujours [Elias / Clarence / ? ] Jeu 24 Mai - 1:02
cour... toujours
clarence & elias
Finalement, il avait laissé coulé son enquête majeure et principale contre la pègre. Enquête qui avait été à deux doigts d'aboutir. Ce témoin qui voulait bien parler finalement... Il avait finit avec une balle dans le dos et Jon n'avait pas pu le sauver non plus une fois à l’hôpital. C'était bien le genre de chose qui mettait Elias hors de lui parfois. Ne pas réussir son enquête. Enfin... les preuves reviendront, elles reviennent toujours. Il serait là pour les attraper. En attendant, les affaires plus banales il ne pouvait pas non plus y échapper. C'était son plus grand damn en tant que procureur. Il devait tout traiter, il n'avait pas le choix, pas comme un avocat en cabinet. Tout passait par lui. Retourner sur des affaires plus calmes auraient tendance à calmer et à détendre les gens, mais Elias... Elias, cela l'énervait plus qu'autre chose.
Un meurtre, faussement masqué en accident. Du travail d'amateur. Très certainement la femme qui avait tué son mari après une dispute de couple. Du banal et du rébarbatif. Bien sûr que c'était la femme. C'était toujours le conjoint dans un bon pourcentage des cas. Pour quelqu'un comme Elias c'était aussi clair que de l'eau de source, mais il s'y connaissait, il connaissait les gens et tous les cas existants. La défense n'avait pas grand chose en sa faveur, si ce n'était des témoignages d'experts psychologiques et analystes et du bla bla bla qui ne servait qu'à alléger la peine. Et c'était bien ce qui indiquait au procureur que la défense n'avait pas de preuve en la faveur de leur cliente, qu'ils n'en avaient plus et qu'ils jouaient les cartes secondaires pour lui sauver quelques années ou mois emprisonnée. Au mieux, un internement psychiatrique. Bref. Rien. Alors c'était bien au tour d'Elias de porter le coup de grâce, aujourd'hui, dernière audience. Comme cela on en reparlera plus et ce sera réglé. Et il pourra repasser à autre chose. A piece of cake.
Sans assistant en ce jour, le procureur se rendit jusqu'à la salle d'audience, dossier sous le bras. Il se prit un café avant toute chose, très important le café. Surtout avec les timbrés d'en face, cela allait être long. Il prit son gobelet et ne fit pas deux pas qu'un éclair orange capta son attention. Bien sûr.« Evans. » Salua-t-il poliment avec un léger sourire, amusé de sa tenue, pour changer. « En forme. Mais c'est à vous qu'il faut demander cela. Est-ce que vous êtes prêt à passer à la barre et vous n'allez pas bafouiller devant le juge ? » Elias avait pour philosophie que les preuves concrètes étaient les meilleures et les plus jugeables lors d'une affaire. La science ne pouvait être trompée. Et pour des preuves solides, il fallait un témoin solide, a.k.a un expert en criminologie et le tour était joué. « C'est qu'ils sont désespérés en face et vont vouloir vous faire douter de vos capacités et de vos preuves pour lécher les bottes du jury. » Elias haussa un sourcil et but une gorgée de son café. « Est-ce que le costume orange est votre technique pour caresser le jury dans le sens du poil, mh ? »